Manager d’équipe depuis plus de 6 ans, Grégory occupe, depuis mars 2020, le poste de Medical Lead dans les maladies rares chez UCB. Il manage 5 collaborateurs. Une prise de poste que feelead a eu le plaisir d’accompagner.
Dans cet entretien, Grégory nous livre sa recette pour être un bon manager et nous explique comment, dans le contexte difficile du premier confinement, il a réussi à booster, avec l’accompagnement de feelead, la cohésion au sein de sa nouvelle équipe.
Pouvez-vous nous parler de votre prise de poste de manager chez UCB ?
Je suis arrivé au moment du premier confinement, une période très dure pour tout le monde. Dans un tel contexte, mon premier challenge a été de manager à distance.
Le non verbal est quasiment absent en distanciel, les caméras ne renvoient pas les attitudes qu’on peut voir en présentiel, la gestuelle et les expressions faciales ne sont pas fidèles. Or, pour manager des individus, communiquer et collaborer avec eux, c’est particulièrement important.
Vous positionnez le développement des compétences comme une priorité managériale, est-ce exact ?
Oui, tout à fait. Le développement des individus est une des principales responsabilités d’un manager. J’entends par là le développement dans le poste, pour être plus performant, mais aussi le développement de carrière, pour amener un collaborateur à prendre de nouvelles responsabilités.
C’est un élément important chez UCB, où on a cette chance de pouvoir évoluer souvent d’un poste vers un autre. Une évolution aussi bien verticale en termes de prise de responsabilité, que transverse avec le changement de département
Qu’entendez-vous par “posture de coach” du manager ?
Un manager est là pour aider à sortir de sa zone de confort, à s’ouvrir à différentes façons de faire. Et pour cela, je suis de plus en plus dans une démarche de coaching.
On est encore trop souvent dans le mentoring, surtout dans le médical où la transmission de connaissances est importante. Mais cela peut être un piège. Dire ce qu’il faut faire ou donner la solution n’aident pas les personnes à grandir. Il faut aider à réfléchir, ne pas être dans la position du sachant. Il faut accueillir les initiatives et aider les collaborateurs à les transformer en valeur. Telle est la posture de coach qu’un manager doit privilégier.
En quoi le développement des soft-skills est-il si important ?
En tant que scientifique, on apprend que le contenu est important, mais on découvre rapidement que le contenant l’est tout autant. Être doté de compétences qui ne sont pas techniques mais de l’ordre du comportement, de la posture, du relationnel et de l’émotionnel fait toute la différence. Elles sont indispensables pour évoluer dans le monde d’aujourd’hui.
Ainsi à titre d’exemple, j’ai pu accompagner une personne qui avait un profil très scientifique, compétente dans son domaine mais qui avait un challenge sur la prise de parole en public. Il était essentiel de l’aider à délivrer des messages clairs, impactants, pour qu’elle soit écoutée et suivie. C’était une expérience gratifiante, qui a donné de bons résultats et a permis de l’amener sur son nouveau poste.
Quelles sont, selon vous, les compétences clés d’un bon manager ?
Ce qui est important pour moi dans le management, c’est l’écoute, la présence et la transparence, tout en étant capable de garder son niveau d’exigence.
Il y a un mot que j’hésite à utiliser tant il est galvaudé aujourd’hui, mais qui illustre parfaitement ce qui fait un bon manager : la “bienveillance”. Regarder un maximum son équipe avec un œil positif et considérer que, lorsqu’il y a un problème, il y a peut-être une part qui nous a échappé.
Pourquoi avez-vous fait appel à feelead ?
La prise en main d’une nouvelle équipe s’est avérée difficile dans les circonstances du Covid. L’accompagnement de feelead m’a permis de pallier cette difficulté en réunissant mon équipe sous un format innovant, participatif et orienté humain.
Il était important d’apprendre à nous connaître pour créer du lien et de l’engagement. Les ateliers participatifs proposés par feelead, spécifiquement pour mon équipe, répondaient parfaitement à ces objectifs.
Que vous ont apporté ces ateliers ?
Les ateliers ont été très appréciés. Cela nous a permis de mieux nous connaître, de sortir du cadre opérationnel, de partager nos ressentis et nos valeurs. J’ai pu voir le lien que cela pouvait créer. Et pour mon équipe, ils ont pu constater que, derrière le manager exigeant, je leur ressemblais. Ce temps m’a également permis d’éviter de faire certaines erreurs et notamment, de ne pas exploiter certaines opportunités.
Je n’aurais jamais eu l’idée de faire ce type d’activité sans l’accompagnement de feelead. J’ai pu faire un pas de côté et découvrir des techniques d’animation originales et efficaces. J’aurais pu faire une animation classique mais cela n’aurait pas eu le même résultat.
Quels sont, selon vous, les défis à venir du manager ?
Rien n’est facile dans le management, mais rien n’est difficile non plus. Le challenge est de s’adapter en permanence. On peut répéter des schémas, des façons de faire qui ont bien fonctionné mais on doit tout le temps s’adapter, car les gens sont différents, le contexte change en permanence. On doit donc toujours sortir de sa zone de confort.
Un autre défi, notamment chez UCB : mettre ses équipes à la fois en réflexion et en action. Le confinement a anesthésié les gens par rapport à l’extérieur. Ce qui a permis de tenir, c’est la proximité et le coaching : rester connecté à l’extérieur, faire réfléchir et aider à prioriser pour être dans l’action.
La clé pour relever ce défi ? Le contact permanent, que ce soit avec des face à face ou de réunions d’équipes de toutes sortes. Ce qui compte, c’est de partager au maximum.
Propos recueillis par feelead - juin 2021
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